Revue Recto Verseau n° 219 Mai 2011
La méditation
Pouvons-nous améliorer la santé physique grâce à la méditation ?
Dès que la maladie se présente, l'activité mentale génère autour de cet évènement toute une chaîne de réactions émotionnelles basées sur l'idée que nous nous faisons de la bonne santé du corps. Notre esprit, qui ne sait pas voir le mouvement éternel de la vie qui transcende les limites de l'humaine condition, est incapable de poser sur l'évènement une attention profonde et aimante, un regard vers sa source, vers ce point qui vibre en nous et se connaît immortel. Tout émerge de ce lieu.
Ce que nous appelons méditation est une vision non partielle, non fragmentée, de la réalité. Elle est dans l'absence de lutte contre ce qui nous est proposé, dans l'accueil sans condition, sans marchandage intellectuel, de chaque nouvelle situation. Seuls le plein consentement à ce qui se présente, l'acceptation – qui n'est pas résignation - et la perception globale de l'événement permettent de donner à la maladie un sens autre que celui de fatalité, d'épreuve génératrice de souffrance.
La méditation est cette perception de la totalité, au sein de laquelle l'esprit discriminant cesse de fonctionner. Les manifestations corporelles douloureuses sont alors vues dans cette perspective d'unité, celle d'une vaste conscience silencieuse. L'esprit apaisé, notre respiration se ralentit naturellement, notre souffle prend une tout autre puissance, le flot d'énergie capté pénètre en profondeur nos cellules, traverse librement nos canaux, élargit notre espace intérieur. Nous ressentons cette paix qui imprègne notre être depuis l'origine et qui est sa véritable nature. L'énergie que nous captons ainsi en conscience n'est autre que l'énergie cosmique de l'amour, qui régénère tout ce qu'elle touche.