Pour de multiples raisons liées à leur évolution, plus de 80 % des plantes à fleurs du monde dépendent pour leur reproduction et leur survie du travail de pollinisation extraordinaire accompli par les abeilles. Sans abeilles, pas de fruits ni de légumes, ni tout un tas d’autres cultures dont nous dépendons directement pour notre alimentation. Et pas non plus de tilleuls, de châtaigniers, d’églantiers, de centaines d’espèces d’arbres, de buissons et de plantes... sans parler de toute la chaîne d’animaux qui en dépendent directement pour leur survie.
Voici pourquoi l’éventualité de leur disparition doit être prise très au sérieux. La fin des abeilles signifierait rien de moins que la fin des écosystèmes que nous connaissons aujourd’hui.
Comment empêcher ce cataclysme silencieux qui nous menace aujourd’hui ?
La solution américaine : l’apiculture industrielle pour résoudre les problèmes causés par l’agriculture industrielle.
Aux Etats-Unis, où le nombre d’abeilles et de bourdons a chuté de façon exceptionnelle ces dernières années, la production agricole est déjà menacée par la rareté des pollinisateurs.
A la saison où les milliers d’hectares d’arbres fruitiers plantés en Californie explosent en bouquets de fleurs roses et blanches, des centaines de semi-remorques chargés jusqu’à la gueule de ruches empilées les unes sur les autres sur dix étages convergent de tous les coins du pays vers les arbres à polliniser. Les apiculteurs les disposent par petits paquets au milieu des amandiers et des cerisiers, dont la production chuterait de 40% en l’absence des ces pollinisateurs importés.
C’est un service qui se paye bien sûr. Et de plus en plus cher - les apiculteurs perdant à chaque fois près de 50 % de leurs abeilles dans ce festin empoisonné (jusqu’à 24 pulvérisations des pesticides par an pour certains arbres fruitiers). Ce prix à payer est bien sûr intégré aux coûts de production des apiculteurs.
Le reste de l’année, les apiculteurs le consacrent à reconstituer leurs ruches, en important des reines et des essaims de l’étranger, ou en pratiquant l’insémination artificielle de reines à tours de bras.
Problème : l’érosion génétique des colonies, et l’impossibilité pour les abeilles d’évoluer naturellement et de s’adapter aux aux maladies qui, elles, évoluent d’autant plus vite que les colonies d’abeilles sont de plus en plus confinées les unes sur les autres, comme dans des élevages en batterie.
Pour résister, les essaims sont traités systématiquement à coups d’antibiotiques à large spectre qui accélèrent l’évolution des parasites et des pathologies qui touchent les abeilles.
Résultat : Monsanto vend des essaims pour repeupler les ruches, et Bayer vend les médicaments pour essayer de soigner les maladies qui déciment les abeilles.
Rendez-vous sur le site http://www.pollinis.org/spip.php?page=article&id_article=20
Je vous recommande aussi l’article
Les Abeilles massacrées, droit de suite
paru sur le site :
http://www.corps-esprit.net/article-les-abeilles-massacrees-droit-de-suite-112889820.html
Extrait :
Vous avez été nombreux à être sensibilisés à la cause des abeilles dans un précédent article, et il me semble normal de vous donner des informations sur la suite des implications. Certains d'entre vous ont sans doute signé la pétition. Ne relâchez pas votre effort et continuez à manifester votre opposition aux lobbys agrochimistes qui sont en train de nous condamner par leurs procédés outranciers.
Chère amie, cher ami, Juste un petit email pour vous tenir au courant des suites de notre action pour barrer la route aux lobbys agrochimistes - qui s'apprêtent à se donner eux-mêmes l'autorisation de vendre dans toute l'Europe leurs pesticides tueurs d'abeilles !
Tout d'abord, je tiens à vous remercier pour votre mobilisation : grâce à la participation de chacun, nous avons déjà réuni un peu plus de 120.000 signatures à notre pétition, pour que les députés européens ne laissent pas les lobbys faire la loi et qu'ils interviennent dans la procédure d'évaluation des pesticides en cours pour s'assurer que les substances dangereuses pour les abeilles et la nature soient bien interdites.
Si vous n'avez pas encore signé cette pétition, il est encore temps : cliquez ici
J'ai déjà commencé à prendre rendez-vous avec des députés européens, mais pour leur mettre une pression maximale je dois pouvoir leur montrer que nous sommes des centaines de milliers de citoyens de l'Europe entière à refuser d'une même voix que l'on sacrifie notre santé, notre environnement et l'avenir même de l'alimentation pour servir les profits de quelques multinationales agrochimistes !
(…)
Nicolas Laarman
Délégué général
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